1. Qu’est-ce le compostage ?
À la base, c'est la décomposition aérobique des matières organiques, comme dans la nature. Une multitude d'organismes (bactéries, moisissures, lombrics, insectes, etc.) transforment ces matières en compost.
Toutefois, c'est un processus contrôlé. Cela forme une «terre» particulièrement riche en nutriments.
Pourquoi composter ?
- Pour réduire le volume de ses déchets !
Les matières organiques composent 47% des matières résiduelles des québécois·e·s. L'enfouissement des matières organiques implique émanations de méthane et écoulement de lixiviat. À Québec, ces déchets sont incinérés... et réduisent l’efficacité de l’incinérateur : l'abaissement de la température favorise la production de gaz toxiques (de dioxines et de furanes) - Pour transformer les «déchets organiques» en un fertilisant de qualité !
Le compost enrichit le sol et le stabilise :
- en fournissant des éléments nutritifs pour les végétaux
- en améliorant sa rétention de l’eau et des éléments minéraux
- en augmentant sa résistance au compactage et à l’érosion
Bref : composter c'est transformer des déchets en ressources !
2. Le vermicompostage
Définition : « Méthode de compostage qui repose sur le travail de petits vers
spécialisés dans la décomposition des matières organiques » 🪱
(E. Morin, Guide pratique du Lombricompostage)
Intérêts :
- Éliminer le transport des déchets en les transformant à domicile (à l’intérieur)
- Produire soi-même et avoir à portée de main un compost de la plus haute qualité
3. Comment ça marche ?
Le vermicomposteur est un écosystème dans lequel le ver rouge est l’agent principal. Il y a aussi d’autres agents de décomposition (champignons, bactéries, insectes) qui contribuent au processus de compostage.
Les vers se nourrissent aussi de ces microorganismes, créant ainsi un contrôle. Les vers consomment et digèrent la matière organique 8 à 10 fois pour créer le compost.
Le ver rouge (Eisenia Foetida)
De surface, gourmand, tolérant, reproduction rapide
Conditions de vie des vers
4. Démarrer un vermicomposteur
La litière, c’est la maison des vers. On la fabrique :
- Avec du papier journal déchiqueté
- Une poignée de sable (les dents des vers)
- Un verre d’eau (les vers ont besoin d’humidité)
Il faut prévoir un bac opaque car les vers fuient la lumière (le soleil = danger).
Il faut prévoir de l’aération (des trous) car les vers ont besoin de respirer.
Après le démarrage
Les vers sont stressés par les mouvements, les vibrations, les bruits et la lumière. Il vaut mieux ne pas les déranger... Il est conseillé de leur accorder une période d’adaptation de 2 ou 3 jours avant de les nourrir.
Ne pas trop les nourrir au début. Respecter leur rythme et s’y adapter.
5. Que mangent les vers ? 🍽️
Les vers aiment :
- les fruits et légumes
- pain, pâtes alimentaires, riz...
- les autres résidus végétaux
Exceptions :
- les agrumes : oranges, citrons, clémentines
- les liliacées : ail, oignon, échalote, poireau
- les choses trop coriaces
Les vers n'aiment pas :
- La viande, le poisson, les os, les produits laitiers
- Le sel, le vinaigre (acidité) et l’huile
- Les trop gros repas
Comment nourrir ses vers ?
Une fois le bac bien démarré (une bonne quantité de compost et de vers) :
- Séparer la compostière en 6 sections → Rotation d’une section à l’autre
- Nourrir 1 à 3 fois par semaine, au maximum un gros pot de yogourt, (~750 mL) à chaque fois.
- Toujours enfouir sous une couche de litière et ajouter lorsque nécessaire du journal comme matière brune et comme protection contre les mouches.
Se soucier du pH (du niveau d’acidité)
Ajouter régulièrement des coquilles d’œufs : doivent être broyées ; saupoudrer
une à deux cuillères à soupe par semaine pour contrôler l’acidité + source de calcium.
Varier l’alimentation pour un compost de meilleure qualité (les fruits sont plus
acidifiants, ce qui peut amener des acariens).
6. L'entretien d'un bac (problème et solutions) 🔧🪛
⚠️ À surveiller :
- Attention à l’humidité/formation de liquide utiliser un journal sec comme une éponge
- Attention aux gros morceaux : plus long à se transformer. Couper en petits cubes, surtout les légumes racines (plus coriaces)
- Attention de ne pas laisser de matières fraîches à la surface
- Prendre soin de bien identifier la zone où l’on nourrit pour faciliter la rotation (ex. : avec un bâton)
Éviter ces problèmes : ☠️
- Les petites mouches à fruit : lorsque les repas sont mal enterrés
- Les odeurs d'ammoniaque : lorsque le bac est surchargé de matières organiques
- Les odeurs de pourriture : lorsqu’il y a trop d’humidité et un manque d'air
- Les acariens : lorsque c’est trop acide
7. La récolte du vermicompost
Méthode 1 : La grande migration
Méthode 2 : Les petits tas
L’utilisation du compost
Mélanger avec le terreau : 1 partie de compost pour 4 à 9 parties de terreau.
Ajouter en surface des plantes d’intérieur : 1 à 3 cm est suffisant
Thé de compost :
- envelopper le compost dans un tissu
- immerger dans l’eau
- retirer quand l’eau a la couleur du thé...(quelques heures)
Donnez-en à vos proches !
Saviez-vous que... 💡
- Les vers rouges peuvent consommer plus de la moitié de leur poids en nourriture par jour.
- Les vers sont hermaphrodites (à la fois mâle et femelle)
- La population double entre 4 à 6 mois
- Il s’agit d’une espèce originaire de Californie
Bonjour,
je suis en train de démarrer un vermicomposteur, j’ai trouvé sur marketplace un bac vertical (Worm Factory), J’ai un bon substrat de départ je pense, j’ai planté 5 arbres chez moi et récupéré de la terre, du gazon et un peu de biodiversité (mille pattes, vers, larves). J’ai un bac de matières brunes prête à utiliser. Mais je n’ai pas un ingrédient essentiel : les vers rouges. J’ai mis une pelure de banane et un morceau de melon il y a 2 semaines, et autre que de la moisissure, pas de traces qu’un vers est venu manger. J’ai dépensé un autre 20$ sur marketplace pour des vers…. mais je me suis fait arnaquer,
Bref, je cherche des vers rouge.
Pouvez-vous m’aider?